« La Chine reste clairement le marché fortement porteur pour les vins français »
La Sopexa mesure tous les ans la température du marché international des vins tranquilles au moyen de son baromètre intitulé « Wine trade monitor ». Pour se faire, elle interroge tous les ans, 1.500 opérateurs – grossistes, agents, importateurs, distributeurs de la Gms – localisés dans 12 pays, qui sont aussi les principaux marchés clés des vins français. Le principal résultat issu du baromètre pour l’année en cours, 2011, est qu’après « un pessimisme affiché pour 2009 de la part des opérateurs, la sortie de crise se confirme », liée à un optimisme global de la part des opérateurs pour les deux ans à venir. 67 % des professionnels interrogés prévoient en effet une augmentation de leurs ventes de vins tranquilles pour 2011, 70 % pour 2012, alors qu’ils n’étaient que 50 % en 2009. Concernant plus précisément les ventes escomptées de vins français, ils sont 54 % à anticiper leur augmentation pour 2011 et 59 % pour 2012. Les vins italiens, leur principaux concurrents, sont placés à quasi égalité.
La Chine reste clairement le marché fortement porteur
En classant ces réponses par pays, le baromètre met en évidence les marchés les plus porteurs, qui sont au nombre de six : Canada (+19 % de progression), Chine, Russie, Usa (+18 %), puis, dans une moindre mesure : Hong-Kong et Royaume-Uni. Mais sur les autres marchés également, les ventes repartiront à la hausse pour 2011 et 2012, y compris sur le Danemark, « marché pourtant difficile », remarque François Collache, directeur du département vins et spiritueux à la Sopexa. La seule exception reste le marché japonais, pour lequel une majorité d’opérateurs pensaient, au moment du sondage*, que les ventes n’augmenteraient pas pour 2011. S’agissant plus précisément des vins français, la Chine reste clairement le marché fortement porteur avec plus de 80 % d’opérateurs prévoyant une augmentation de leurs ventes pour ces vins sur ce marché. A noter également la forte progression du Canada, des Usa et du Royaume-Uni, de près de +20 % par rapport à 2010.
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Lorsque les marchés des vins français sont confrontés à ceux des vins italiens, on s’aperçoit que des « groupes » de marchés se forment, plus ou moins réceptifs à ces deux origines. La Russie, les Pays-Bas, le Canada et la Suisse sont nettement plus favorables aux vins italiens, tandis que la Chine et Hong-Kong sont le sont nettement plus aux vins français.
« On ne va pas vers un marché concentré »
Les professionnels ont également été interrogés sur l’évolution à venir du nombre de références dans leur portefeuille. « Le dynamise des ventes va aller en parallèle avec un renouvellement et une augmentation du nombre de références, analyse François Collache. On ne va pas vers un marché concentré mais un marché du vin où on a en permanence un volume de références, que l’on fait évoluer pour avoir la meilleure offre possible et rester compétitif ». La concurrence sur les marchés reste donc très forte avec en moyenne 8.5 origines de vins référencées par les professionnels dans leur portefeuille. Les origines France, Italie et Espagne restent en tête des intentions d’augmentation du nombre de références, avec environ 60 % de professionnels ayant l’intention d’augmenter le référencement de ces origines. « Pour la quasi-totalité des opérateurs, ces trois pays constituent leur cœur de portefeuille ». Les intentions d’augmenter le référencement des vins des pays de l’hémisphère sud sont comprises entre 31 % et 46 % selon les pays, un taux en baisse pour la quasi-totalité d’entre eux.
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